Construire sa maison soi-même
Autoconstruire "bio" permet-il de bâtir moins cher que si l'on autoconstruisait sa maison de manière classique ?
Sans hésiter, la réponse est « oui », à condition de respecter certains principes, qui sont sources d’économies et de facilités.
Les mots d’ordre sont simplicité et organisation. Le bioclimastime étant par nature peu coûteux en technologie, la stratégie de l’autoconstructeur consistera surtout à diminuer le temps de mise en oeuvre par une réflexion préalable sur le projet en lui-même, puis sur l’organisation du chantier.
Toutefois, une maison passive exige beaucoup de masse et de couches isolantes, ce qui est souvent la cause de l’envol des coûts d’une construction bioclimatique.
Et si un matériau comme la terre, par exemple, ne coûte rien, sa mise en oeuvre, déjà longue en soi, en est encore alourdie.
La stratégie gagnante de l’autoconstructeur
Toutes les parties de la maison ne sont pas égales en termes de travail. Si vous souhaitez autoconstruire, demandez-vous d’abord si vous préférez faire le gros, le moyen ou le petit oeuvre.
Attention, le gros oeuvre n’a pas nécessairement l’ampleur que laisse supposer le mot « gros ».
En dehors de celui-ci, la concentration des tâches se fait beaocup dans la cuisine et la salle de bains : c’est là que se trouvent le plus grand nombre de prises electriques – aux ampérages (ou puissances) très divers -, qui doivent être protégées des éclaboussures.
C’est là aussi que se situent la quasi-totalité des robinets et évacuations pour les eaux usées. C’est là enfin que se trouvent la plupart des placards, angles, recoins, surfaces carrelées, etc.
Il est particulièrement important dans ces pièces d’anticiper les difficultés pour se simplifier la vie dès le départ.
L’autoconstructeur, en effet, ne sait pas toujours ce à quoi il s’expose quand il fait des choix irréfléchis, entrainant coupes et recoupes par exemple.
Le principe de la maison bioclimatique repose sur ce que les anglo-saxons appellent la low technology. Cela repose sur des règles de physique concrètes, qui sont en soi des sources d’économie dans l’usage et la construction.
Le principe du bioclimatisme est d’imiter la nature dans ce qu’elle a de plus fondamental. La maison doit alors être considérés un peu comme un écosystème, un lieu où l’on échange sans cesse de l’énergie. Au final, elle doit fonctionner en équilibre.
Ce n’est que comme ça qu’elle ne coûte rien à l’usage, et peut être considérées comme étant à 0 charge.
Il faut bien entendu organiser son chantier. On n’imagnine pas le temps que cela prendre si l’on n’a pas réfléchi à cette question au préalable.
En résumé, il faut être simple et logique, ainsi que stratège.
Les grandes règles de la construction bioclimatique
– On met au centre du dispositif la production de chaleur.
– On minimise les réseaux (eau, évacuation, électricité).
– On place la maison face au sud.
– On évite l’installation d’un vide sanitaire.
– On choisit un toit plat plutôt qu’à pente, avec une surface végétalisée, du moins dans une première phase de travaux.