Comme leurs ancêtres les moulins, les éoliennes n’en finissent pas de tourner pour transformer le vent en énergie exploitable par l’homme – jadis, en énergie mécanique, aujourd’hui en fée électricité.
Au fond, qu’est-ce qu’une éolienne? Une dynamo, ni plus ni moins.
Les pales en forme d’aile d’avion tournent grâce à la poussée du vent.
Le type d’éolienne qui prédomine est celui doté d’une hélice. Ce rotor tourne autour d’un axe horizontal qui entraîne un alternateur. Cette forme n’est pas le fruit du hasard, il s’agit simplement du système de conversion de l’énergie du vent le plus efficace.
Les annonces périodiques de révolution technologique finissent souvent en quenouille.
Les éoliennes carénées, par exemple, n’ont jamais pu jusqu’ici reproduire en conditions réelles les performances réalisées en soufflerie.
Pas plus que les éoliennes à axe vertical, qui défraient souvent la chronique, malgré leur faible efficacité.
Celles-ci sont souvent présentées comme les éoliennes des villes, parce qu’elles seraient capables d’exploiter les vents faibles et qu’elles sont moins sensibles aux turbulences.
Les eoliennes se répartissent en deux grandes familles.
La première, de type Savonius (inventeur fin landais), est constituée de deux demi-cylindres décalés l’un par rapport à l’autre. Elle fonctionne comme une roue à aube.
La seconde, de type Darrieus (inventeur français), a la forme d’un batteur à œufs.
Les éoliennes à axe vertical ont des rendements très faibles, deux à trois fois moindres que ceux de leurs cousines à axe horizontal. Elles sont, en outre, beaucoup plus chères.
Ajoutez à cela le fait que les vents en ville sont deux fois moins puissants qu’en campagne et vous avez un coût du kilowattheure éolien produit en ville prohibitif.
Les éoliennes à axe horizontal peuvent, quant à elles, compter deux, trois pales, voire plus.
Il y a même eu, jusqu’aux années 1990, des machines monopales.
La puissance d’une éolienne dépend de la dimension de son rotor, de la surface qu’il balaie et de sa vitesse de rotation.
Les aérogénérateurs multipales sont bien connus des amateurs de westerns. Ces éoliennes servent essentiellement au pompage de l’eau et sont adaptées aux vents de faible puissance.
Mais leur rendement est faible car la vitesse en bout de pale est limitée. On retrouve cette conception, pour les mêmes raisons, sur certaines microéoliennes, utilisées sur les bateaux ou sur les
camping-cars.
Celles destinées aux particuliers comptent, pour leur part, deux ou trois pales.
Malgré leurs bons offices en milieu rural, les éoliennes ont la vie rude sur le territoire.
Et, autant vous prévenir, une machine de moins de 20 kW, raccordée au réseau, est intéressante écologiquement, mais malheureusement rarement rentable économiquement en France.
Ceux qui vous promettent le contraire, des retours sur investissement en moins de dix ans, ne sont pas les plus fiables.
Ainsi, le petit éolien ne représente pas un simple placement financier, comme c’est souvent le cas avec la technologie des panneaux solaires photovoltaïques (producteurs d’électricité).
Tracasseries administratives
Les petites éoliennes sont pour l’instant une histoire de passionnés et de convaincus.
Autre différence avec le photovoltaïque, le petit éolien ne bénéficie ni d’un tarif adapté de vente de ces kilowattheures produits ni d’une obligation d’achat par EDF de l’électricité générée.
Il faut dire que nos petites éoliennes subissent le même traitement législatif que les grandes éoliennes industrielles de plus de 60 mètres de hauteur.
La législation impose en effet, depuis le mois de juillet 2007, qu’une éolienne soit construite dans une
Zone de développement de l’éolien (ZDE) pour que l’électricité puisse être achetée par EDF.
Or, les ZDE sont établies loin des habitations, ce qui exclut, de fait, les petites éoliennes domestiques. Cherchez l’erreur…
Si vous souhaitez obtenir davantage d’informations sur le sujet des éoliennes, nous vous invitons à consulter la page consacrée par Wikipédia.
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